VOLUME 2 , ÉD I T I ON 3 Ils effectuent des suivis sur les chantiers pour veiller au maintien de la qualité. L’expertise de C2V architecture est reconnue par de nombreux artisans avec lesquels elle fait souvent affaire. Toutefois, selonmonsieur Alaire, unebonnepartie des projets réalisés se situe dans le domaine de la restauration, ce qui comprend la restauration de fenêtres, la réfection de toitures ancestrales et la restauration de maçonnerie ancienne. Ce qui distingue l’entreprise, c’est son approche en matière de conservation, notamment l’établissement de diagnostics précis concernant les interventions à effectuer sur les diverses composantes. « Contrairement à d’autres firmes plus généralistes, nous nous spécialisons et allons plus loin dans nos connaissances des méthodes et des savoir-faire traditionnels », souligne-t-il. Parmi les projets accomplis et en cours, on compte la restauration de la maçonnerie de l’église de Lachute et sa transformation prochaine en bibliothèque municipale. L’équipe a complètement revisité le concept de l’enveloppe architecturale ancienne afin de l’adapter pour accueillir ses nouvelles fonctions. C2V a également pris en charge la restauration de nombreux bâtiments historiques du Vieux-Montréal. Ils sont impliqués depuis 12 ans à la restauration du complexe historique du bureau Chef de la BMO sur la Place d’Armes où ils exécutent diverses étapes de restauration dont la réfection de la maçonnerie de terra-cotta. L’équipe est actuellement engagée dans un projet majeur de restauration de l’Église du Gesù, construite en 1865 et située au cœur de Montréal. L’implication de C2V a débuté avec un mandat de restauration des plâtres anciens de l’église, pour ensuite élaborer une stratégie de conservation de la maçonnerie et des finis anciens de la voûte. Cette stratégie était d’autant plus importante que l’Église du Gesù bénéficie d’une protection légale au niveau provincial, tant au niveau de ses composantes extérieures que de ses finitions intérieures, « ce qui est assez rare au niveau des bâtiments patrimoniaux à Montréal », précise Pascal. Cela a requis un dialogue avec les représentants du ministère pour s’assurer que les approches proposées s’inscrivent dans le contexte légal de protection patrimoniale de l’Église. Après avoir élaboré un plan, C2V a travaillé en étroitecollaborationavecdeséquipesd’ingénieurs et de nombreux artisans. Tel qu’explique Benoît, « les ingénieurs ont travaillé de pair avec nous et une étroite collaboration s’est établie avec différents artisans ». Il met également en évidence la complexité des interventions, qui doivent être effectuées tout en assurant le maintien du fonctionnementdesservicesà l’intérieurde l’église et dans la salle de spectacle souterraine. « Il s’agit d’un chantier en cohabitation, ce qui entraîne des contraintes supplémentaires, explique-t-il. « Par conséquent, nous devons adopter des stratégies potentiellement différentes de celles utilisées dans un chantier traditionnel ». Chaque projet exige de comprendre les techniques de construction privilégiées à l’époque, afin de pouvoir les interpréter dans le cadre de la restauration. Selon Pascal, il faut parfois se référer à des périodes de construction qui datent, dans certains cas, d’il y a 100 ans. En effet, depuis, lesméthodeset lesprocessus sesont THE CONSTRUC T I ON SOURCE QUEBEC
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